Pershing Hall |
Histoire du bâtiment Le bâtiment a été construit à la fin du XVIIIème siècle pour le Comte de Paris et lui a servi de résidence. Le général des armées John J. Pershing a emménagé dans l’hôtel particulier à son arrivée à Paris, au cours du printemps 1917. Le bâtiment est également devenu son quartier général. En 1919, il est devenu le siège principal de la Légion Américaine à Paris, Poste #1 en France. |
American Center France | Isabelle Dubly |
John J. Pershing Né le 13 septembre 1860 à Laclede, Missouri, John J. Pershing a été diplômé de West Point en 1886, où ses capacités de leadership et son « aptitude superbe » ont déjà été remarquées. En tant que second lieutenant de la 6ème cavalerie, au Fort Bayard, New Mexico, il a été en service actif en 1890 contre les derniers Apaches. Pendant l’hiver de 1890-1891, la 6ème cavalerie a pu mettre fin aux insurrections des Sioux. Il a été honoré pour son courage et sa galanterie. A l’âge de 37, il est devenu instructeur à West Point où il a rejoint l’équipe préstratégique. Pendant la guerre des Philippines, John J. Pershing, Brigadier Général de l’armée américaine, s’est vu remettre la Croix de l’ordre du Mérite pour héroïsme extraordinaire dans la lutte contre les Moro (rebelles qui opéraient dans le sud des Philippines). En tant que commandant de Camps Vicars, en 1901, Pershing assuma la responsabilité du front au moment le plus critique à 15 mètres de la dernière position Moro. Son soutien et le magnifique exemple d’héroïsme personnel permirent une avancée globale et la capture rapide du bastion hostile. En 1917, juste après l’entrée dans la première guerre mondiale, le président Woodrow Wilson nomma Pershing, Général en Chef, poste qu’il garda jusqu'en 1918. Pershing devenait responsable de l’organisation, l’entraînement et l’approvisionnement des troupes américaines. Après son départ de Fort Jay à Governors’ Island dans le port de New York, Pershing arriva en France en juin 1917. Pour marquer la présence américaine, une partie du 16ème Régiment d’Infanterie marcha à travers Paris peu de temps après son arrivée. Des Forces additionnelles Américaines furent déployées en France à l’automne 1917. Pershing exerça son commandement avec une maîtrise impressionnante, muni des pleins pouvoirs de la part du Président Wilson. Le Secrétaire à la Guerre, Newton D. Baker, au courant des problèmes récurrents concernant les décisions militaires à prendre en temps de guerre, pour rallier Américains et Alliés, donna à Pershing autorité pleine et entière pour mener son commandement comme bon lui semblait. A son tour, Pershing exerça ses prérogatives avec diligence, sans s’engager dans des voies qui auraient pu l’égarer ou affaiblir son commandement. Georges C. Marshall seconda Pershing comme un de ses meilleurs assistants pendant et après la guerre. En 1919, en reconnaissance des services rendus pendant la Première Guerre Mondiale, le Congrès autorisa le Président à promouvoir Pershing au grade de Général des Armées des Etats Unis, le rang le plus élevé possible pour un membre des Forces Armées, qui fut créé spécialement pour lui et qu’il fut le seul à détenir à cette époque (le Général George Washington fut promu à ce rang de façon posthume, par le Président Gerald Ford en 1976 ). Pershing fut autorisé à créer son insigne pour le nouveau grade et choisit de porter quatre étoiles d’or pour le reste de sa carrière, ce qui le distinguait des quatre (temporaires) étoiles d’argent portées par les Chefs des Forces Armées, et même de l’insigne à cinq étoiles porté par Marshall, Mac Arthur, Bradley, Eisenhower, pendant la Seconde Guerre Mondiale (Pershing les surpassa tous). Il y eut un mouvement pour faire de Pershing le Président des Etats Unis en 1920, mais il refusa de faire campagne. Dans un article de journal, il déclara qu’il « ne refuserait pas de servir » si le peuple le voulait, et cela fit la une des journaux. Bien que Pershing fût Républicain, bon nombre des leaders de son parti le considéraient comme trop proche des vues politiques du Président Wilson et de son Parti Démocrate. La nomination Républicaine alla au Sénateur Warren G. Harding, de l’Ohio, qui gagna l’Election Présidentielle en 1920. Pershing reçut le Prix Pulitzer en 1932, pour son livre de mémoires intitulé « Expériences de la Première Guerre Mondiale ». Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, il fut avocat de l’aide à apporter à la Grande Bretagne. Le 15 juillet 1948, Pershing mourut d’une maladie coronarienne et d’un arrêt cardiaque, à Washington, DC. Après des funérailles nationales, il fut enterré au Cimetière d’Arlington, à côté des soldats qu’il avait eus sous ses ordres en Europe. Bien qu’ils aient commencé avec peu d’expérience dans l’Armée Nationale de 1917-1918 (Certains soldats étaient sur le sol français deux semaines après leur incorporation), les méthodes et programmes d’entraînement instaurés par Pershing, très rapidement en 1917, furent, en matière de recrutement et d’entraînement, à l’origine d’un plan remarquablement maîtrisé et développé en 1941-1945, qui produisit l’armée de la plus large et efficace envergure que le monde ait jamais connue. Pershing fournit ainsi une force de combat unifiée de deux millions d’hommes en 18 mois, et il combattit également comme commandant sur le terrain pendant les derniers mois de la guerre. La Légion Américaine Origines Convaincre les Etats Unis d’entrer dans la Première Guerre Mondiale, ne fut pas chose facile. Depuis 1914, les diplomates alliés et les Généraux avaient fait pression sur eux pour obtenir leur participation. Répugnants à entrer dans le conflit, les Etats Unis encourageaient plutôt les émissaires à négocier et refusaient d’intervenir militairement. Bien que les Etats Unis ne fussent pas entrés officiellement en guerre, des volontaires américains se battaient déjà sur le sol français. Ces volontaires s’étaient engagés en ralliant la Légion Etrangère. Parmi eux se trouvaient le poète Alan Seeger, ainsi que des membres de l’Escadrille Lafayette ou des corps médicaux comme celui de la Croix Rouge Américaine. Ils étaient fréquemment sur la ligne de front mais peu nombreux. Tout changea le 19 mars 1917. L’Allemagne, qui avait multiplié les provocations, reprit les attaques sous-marines et coula le navire Américain, Vigilencia. Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase, pour les américains. Le 6 avril 1917, ce fut un Congrès exaspéré qui vota l’entrée en guerre par 373 votes contre 50. A ce moment là, l’armée professionnelle était peu nombreuse, mal équipée et avait une expérience réduite du combat. Néanmoins, le Général Pershing arriva en France le 13 juin 1917 avec 177 soldats. En moins de dix-huit mois, plus de 2 millions d’hommes et des tonnes de matériel, munitions, armements et provisions passèrent par le port de Saint Nazaire. La formation de la Légion Américaine « L’idée d’établir une organisation de vétérans de tous bords étaient venue a beaucoup mais sa paternité revient à un groupe de vingt membres de l’A.E.F. (American Expeditionary Force) concrètement. Théodore Roosevelt Jr était le vétéran de ce petit groupe qui fournit le talent d’organisation, l’esprit altruiste et la magie d’un grand nom américain qui permit la création de la Légion Américaine. Le 15 mars 1919, environ 1000 soldats américains vinrent trois jours, pour former un comité électoral, à Paris, capitale de la nation dans laquelle tant de leurs camarades firent le sacrifice suprême. Le rassemblement eut lieu au «Cirque de Paris». Là, ils cherchèrent comment créer une fraternité organisée qui pourrait rassembler tous ces citoyens-vétérans, partageant les mêmes idéaux qui les avaient motivés sur les champs de bataille, à des milliers de kilomètres de leur terre natale. Ils s’engageaient à maintenir cette camaraderie qu’ils avaient découverte en combattant côte à côte. L’assemblée devait créer une société idéaliste de vétérans qui, encore aujourd’hui, perpétue la mémoire des disparus, continue à servir son pays, et défend ses mutilés. Le 90ème anniversaire de la Légion Américaine fut célébrée en mars 2009 à Paris et a réuni une grande délégation de participants de France, des Etats-Unis et d’autres membres d’Allemagne. Le Cirque de Paris n’existe plus mais une plaque commémorant l’événement est érigée sur le site. En 2010, une couronne commémorative a été placée sur la plaque située No14 rue Ernest Psichari, près de l’Ecole Militaire.»* Le temps a réduit les rangs des vétérans. En 1998, le Département aux Anciens Combattants a concédé un bail de 99 ans à une société française, dans le but de développer une activité d’hôtel et y établir un mémorial. La Légion Américaine de « Paris Post #1 » a été transférée dans le quartier près de la Gare de Lyon, 22-24 Boulevard Diderot, 75012, Paris. Site Internet : www.parispost#1.org Le Poste est très actif de début septembre au 4 juillet. Des réunions mensuelles s’y tiennent régulièrement. Les membres présents participent à des célébrations pour le Memorial Day, Independence Day, Veterans Day ( French Armistice Day) et à bien d’autres cérémonies. Ils publient une lettre trois fois par an et accueillent de nouveaux membres. “Le temps n’obscurcira pas la gloire de leurs actes.” General John J.Pershing
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Plaque commémorative © Hotel Pershing Hall Au dessus l’entrée © Hotel Pershing Hall ![]() General John J. Pershing © Cimetière d'Arlington - Archives de l'Armée Américaine Les trois corps d’armée présents sur la façade © Hotel Pershing Hall
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