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Patrimoine >> Architectures & Monuments
Le Centre George C. Marshall
L’Hôtel particulier connu aujourd’hui sous le nom d’Hôtel de Talleyrand fut édifié entre 1767 et 1769 pour servir de résidence privée à Louis Phélypeaux, comte de Saint-Florentin, marquis puis duc de la Vrillière.
 
Ouverture exceptionnelle de l’Hôtel Talleyrand le dimanche 21 septembre 2014 de 10 heures à 17 heures (dernière admission à 16h30) dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine
Adresse : 2, rue Saint Florentin, Paris 1er

Vous serez priés de laisser poussettes, sacs à dos et parapluies à l’entrée et de les récupérer en sortant (nous déclinons toute responsabilité).
Accès personnes à mobilité réduite
Pas de toilettes à disposition sur les lieux
Interdiction d’apporter boissons et nourriture
Interdiction de fumer
Portables éteints


1767-1777 – Hôtel de Saint-Florentin

L’Hôtel particulier connu aujourd’hui sous le nom d’Hôtel de Talleyrand fut édifié entre 1767 et 1769 pour servir de résidence privée à Louis Phélypeaux, comte de Saint-Florentin, marquis puis duc de la Vrillière (1705-1777). En tant que Ministre d’État, Secrétaire d'État à la Maison du Roi, puis Secrétaire d'État aux Affaires étrangères, et ami personnel du roi, Saint-Florentin fut l’un des personnages les plus influents du règne de Louis XV.

La demeure est de style néoclassique. Les élévations de la résidence sont l’œuvre d’Ange-Jacques Gabriel (1698-1782), premier architecte du roi, le concepteur de la Place Louis XV (actuelle Place de la Concorde), du Château de Compiègne, du Petit Trianon à Versailles et de l’Ecole militaire. La décoration et les aménagements intérieurs ont été réalisés sous l’égide de l’architecte Jean-François-Thérèse Chalgrin (1739-1811), le futur concepteur de l’Église Saint-Sulpice, de l’Église Saint-Philippe-du-Roule, du Collège de France et de l’Arc de Triomphe. Chalgrin s’entoura d’une équipe réunissant certains des artistes les plus doués de l’époque : les sculpteurs Guillaume Coustou (fils) (1716-1777), Étienne-Pierre-Adrien Gois (1731-1823), François-Joseph Duret (1729-1816) et Denis Coulonjon (?-?), les peintres Jean-Simon Berthélemy (1743-1811) et Hubert Robert (1733-1808), et le maître ferronnier Pierre Deumier (1715-1785).

1777-1812

A la mort du comte de Saint-Florentin en 1777, la demeure passa successivement entre les mains du duc de Fitz-James, puis de la princesse de Salm-Salm, duchesse de l’Infantado. L’Ambassade de Venise occupa brièvement les lieux de 1790 à 1792. Durant la Révolution Française, un dépôt de munitions et une fabrique de salpêtre y furent installés. Après la Révolution, l’hôtel particulier fut acquis par le marquis d’Hervas.

1812-1838 – Hôtel de Talleyrand

En 1812, le marquis d’Hervas céda la demeure à celui qui allait lui donner son nouveau nom : Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord. Le célèbre homme d'État français en fit sa résidence parisienne. Il y mourut le 17 mai 1838. La demeure devint le centre de la vie mondaine et politique française. C’est là qu’il reçut, en 1814, le tsar Alexandre Ier de Russie, le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III, l’empereur François Ier d’Autriche et le duc de Wellington, afin de négocier la paix en Europe et la restauration de la monarchie en France et de préparer le Congrès de Vienne. C’est également là qu’il reçut, le 6 juillet 1815, Fouché, président du gouvernement provisoire, au cours d’un célèbre souper.

Dans Choses Vues 1830 - 1848, Victor Hugo écrivit : « Dans ce palais, comme une araignée dans sa toile, il avait successivement attiré et pris héros, penseurs, grands hommes, conquérants, rois, princes, empereurs, Bonaparte, Sieyès, Mme de Staël, Chateaubriand, Benjamin Constant, Alexandre de Russie, Guillaume de Prusse, François d’Autriche, Louis XVIII, Louis-Philippe, toutes les mouches dorées et rayonnantes qui bourdonnent dans l’histoire de ces quarante dernières années. Tout cet étincelant essaim, fasciné par l’œil profond de cet homme, avait successivement passé sous cette porte sombre qui porte écrit sur son architecture : Hôtel Talleyrand. »

1838-1950 – Hôtel de Rothschild

En 1838, le baron James-Mayer de Rothschild acheta la demeure à la nièce de Talleyrand, la duchesse de Dino, qui venait d’en hériter. L’Hôtel de Talleyrand demeura la propriété de la famille Rothschild pendant plus de cent ans, jusqu’en 1950. La famille Rothschild y vécut jusqu’à ce que l’occupation de Paris par les Allemands la contraigne à quitter la France. Au cours de cette longue période, d’importants travaux de construction et d’aménagement furent entrepris, avec en particulier l’agrandissement de la partie centrale de la demeure, de 1868 à 1871, sous la direction de l’architecte Léon Ohnet (1813-1874).

Durant la Seconde Guerre Mondiale, l’hôtel particulier fut réquisitionné par le ministère de la marine du gouvernement de Vichy, et, sous l’Occupation, il abrita le quartier général de la marine allemande (Kriegsmarine). Une passerelle fut alors installée au-dessus de la rue Saint- Florentin pour faciliter le passage entre l’hôtel particulier et le bâtiment principal du ministère de la marine, se trouvant de l’autre côté de la rue. C’est également ici que, le 25 août 1944, les troupes du général Leclerc capturèrent l’état-major de la flotte allemande. A la Libération, la demeure fut utilisée par la vice-présidence du Conseil, et abrita donc brièvement les bureaux de Maurice Thorez.

Depuis 1950

Après la Seconde Guerre Mondiale, le Département d'Etat américain loua, de 1947 à 1950, puis acheta, en 1950, l’Hôtel de Talleyrand à la famille Rothschild, pour y installer le siège de l'administration du Plan Marshall pour la relance économique de l'Europe (1947-1952). C’est là que l’Ambassadeur W. Averell Harriman, qui fut le Représentant du Président des États-Unis à la tête de l’administration américaine du Plan Marshall en Europe, réunit les négociateurs des 17 pays européens participants.

De 1981 à 1984, sous la supervision de l’Office of Foreign Buildings Operations du Département d’État et de l’historien consultant Robert Carlhian, les architectes Hugh Newell Jacobsen et J. Bruce Smith réalisèrent d’importants travaux de rénovation. Par la suite, et jusqu’en 2007, l’hôtel particulier abrita plusieurs services de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique en France, dont les bureaux consulaires.

De 2000 à 2010, l’Hôtel de Talleyrand fit à nouveau l’objet d’une vaste campagne de restauration, entreprise par le Département d'Etat avec la collaboration du World Monuments Fund. Des spécialistes français des décors historiques des 18ème et 19ème siècles, Robert Carlhian et Fabrice Ouziel, réalisèrent d’importantes recherches historiques. Ils contribuèrent également à définir le périmètre des travaux et la supervision de la restauration, qui fut réalisée par plus de 150 artisans français. La restauration fut financée par des fondations privées et par des donateurs particuliers, des deux côtés de l'Atlantique. L’Hôtel de Talleyrand put être à nouveau inauguré en 2010.

Les pièces du grand appartement ont été restaurées pour créer un espace de conférences, de réunions et de réceptions. Trois pièces, constituant le Centre George C. Marshall, sont consacrées à une exposition permanente commémorant le travail acharné et l'engagement des Européens et des Américains pour mener à bien le Plan Marshall. L’hôtel particulier abrite également les bureaux parisiens du cabinet d'avocats Jones Day ainsi que ceux du World Monuments Fund Europe.

 
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L'Hôtel particulier de Talleyrand - Photo DOS


 


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